Supplément Le Monde - The New York Times, 17 mars 2007

Les articles présentés ici résument très bien la problématique du moment : la montagne de "culture" imprimée, qui devrait être numérisée pour pouvoir être mise à la disposition du grand public, est tellement gigantesque qu'il faut s'attendre à une perte importante, et parfois irrémédiable, de pans entiers de ce fonds. Pensons, comme le suggère le New York Times, aux héritiers ou dépositaires de manuscrits ou de documents rares, qu'il s'agisse de particuliers ou de petites institutions, ne disposant pas des ressources techniques et financières nécessaires à la numérisation du patrimoine qu'ils détiennent. Ce patrimoine sera perdu, tout simplement.

D'où la nécessité de mutualiser les moyens et les compétences, comme le suggère le journal municipal de Nanterre. Ça tombe bien : on trouve, dans tous les quartiers populaires de France et de Navarre, des jeunes désoeuvrés qui ne demanderaient qu'à s'activer. Pourquoi donc, ne pas leur confier la tâche de numériser, par exemple, les archives municipales de leur ville ? Je ne sache pas qu'un seul maire de ce pays ait envisagé ce type de programme. En tout cas, moi, si j'étais maire, il y a longtemps que je l'aurais fait.

De quoi a-t-on besoin ? D'ordinateurs, même anciens, de scanners à plat (je sais, la Bibliothèque Nationale de France dispose d'installations ultrasophistiquées, mais aussi ultracoûteuses !) et de graveurs de CD/DVD-Roms.

S'il y a, donc, des maires, des présidents de Conseil Général ou Régional, intéressés par la numérisation de leurs archives municipales, départementales ou régionales, nous sommes prêts à relever le gant, je veux dire bénévolement, pour peu que l'on nous prête les locaux, les ordinateurs et le minimum d'équipement indispensable.

Mais je n'oublie pas la presse et l'édition, ainsi que des tas d'organismes ou de corporations (je pense, tout particulièrement, par exemple, à des congrégations religieuses, notamment des sociétés de missionnaires, dont je sais que leurs archives regorgent de trésors inestimables.)... Là encore, même topo, nous sommes prêts à collaborer avec les organes de presse disposés à nous confier un stock de leur fonds imprimé, aux fins de numérisation, le tout sur la base du bénévolat (moyennant la mise à disposition des locaux et du matériel idoines) de manière à constituer des bases de données consultables en ligne. Entre nous, pour paraphraser le New York Times, je crois que ça urge !