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Village mondial ? Tout le monde a l'air de découvrir que les frontières non matérialisées par des accidents géologiques (fleuves, montagnes...) ne sont que des lignes artificielles n'ayant aucune consistance réelle, ce qui fait que ce vocable de "mondialisation" est souvent un abus de langage, que l'on pense à la circulation de cultivars comme le thé, le riz, le café, la pomme de terre, les épices, le bois, etc. Et cette circulation de denrées à travers mers, océans et déserts n'a pas attendu l'ère moderne.

Donc, depuis quelques siècles déjà, les sociétés humaines vivent une mondialisation, pour une grande part imposée par la colonisation. Mais il faut croire que les peuples autrefois asservis ont décidé de changer leur fusil d'épaule, en venant "envahir" leurs anciens envahisseurs. Réponse du berger à la bergère. Et les partis nationalistes et extrémistes de droite de se mettre à aboyer avec véhémence contre cette invasion. On pourrait leur rétorquer : "Chacun son tour, non ?"

Prenez la drogue, par exemple. Tout le monde semble avoir oublié que les premiers Etats à avoir appuyé le trafic de substances hallucinogènes furent la France et l'Angleterre, dans ce qu'on appela les guerres de l'opium, dont l'une s'illustra par le saccage du palais d'été de l'empereur de Chine par les envahisseurs, saccage dénoncé, en son temps, par Victor Hugo.

"Devant l'histoire, l'un des deux bandits s'appellera la France, l'autre s'appellera l'Angleterre. Mais je proteste, et je vous remercie de m'en donner l'occasion ; les crimes de ceux qui mènent ne sont pas la faute de ceux qui sont menés ; les gouvernements sont quelquefois des bandits, les peuples jamais." (Victor Hugo)  

Alors, aujourd'hui, la roue semble avoir tourné.

Question : à qui la faute ?

 

armee armee
   
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Choix de textes sur les guerres de l'opium

Et en ces temps où de bien médiocres historiens tentent de minimiser le poids des crimes du colonialisme (pour un peu, ils nous feraient croire qu'à Sétif, le 8 mai 1945, il n'y a pas eu le moindre mort, qu'il n'y a jamais eu de massacre à Madagascar, en 1947, que la reine malgache Ranavallo n'est pas morte en déportation, que les Africains ont volontairement traversé l'Atlantique, à la nage, pour se vendre comme esclaves de l'autre côté, qu'au congrès de Berlin, ce sont les rois nègres eux-mêmes qui ont offert leur continent au dépeçage par les Européens, etc.), comment ne pas évoquer le formidable "J'accuse !" de Victor Hugo, réagissant après le saccage barbare du Palais d'été de Pékin ?

"L'empire français a empoché la moitié de cette victoire et il étale aujourd'hui avec une sorte de naïveté de propriétaire le splendide bric-à-brac du Palais d'été. (...) J'espère qu'un jour viendra où la France, délivrée et nettoyée, renverra ce butin à la Chine spoliée...". Victor Hugo

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