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"Quand tout l'monde dort tranquille
Dans les banlieues-dortoir
C'est l'heure où les zonards
Descendent sur la ville
Qui est-ce qui viole les filles
Le soir dans les parkings ?
Qui met l'feu aux buildings ?
C'est toujours les zonards
Alors... C'est la panique sur les boulevards
Quand on arrive en ville

Quand on arrive en ville
Tout l'monde change de trottoir
On n'a pas l'air viril
Mais on fait peur à voir
Des gars qui se maquillent
Ça fait rire les passants
Mais quand ils voient du sang
Sur nos lames de rasoir
Ça fait... Comme un éclair dans le brouillard
Quand on arrive en ville

(Starmania, Luc Plamondon, Michel Berger, 1978)

 

Bien évidemment que Starmania contenait des réminiscences de W. S. S. !

West Side Story, comédie musicale de Stephen Sondheim, Arthur Laurents et Leonard Bernstein.

Située dans le New-York du milieu des années 1950, l'intrigue présente la rivalité entre les Jets et les Sharks, deux bandes de jeunes d'origines ethnique et culturelle différentes, pour la domination sur le territoire de la rue. Les Sharks appartiennent à la première génération d'Américains émigrés de Puerto Rico. Ils sont raillés par les Jets, jeunes de la classe ouvrière blanche1 qui se considèrent comme les véritables Américains. Tony, l'un des Jets, tombe amoureux de Maria, la sœur de Bernardo, le chef des Sharks. La noirceur du thème, la musique sophistiquée, l'importance des scènes de danse, l'accent mis sur les problèmes sociaux ont marqué un tournant dans le théâtre musical américain. La partition de Bernstein est devenue extrêmement populaire grâce à des airs comme Something's coming, Maria, America, Somewhere, Tonight, Jet Song, I Feel Pretty, One Hand, One Heart, Gee, Officer Krupke et Cool...

Bien évidemment, West Side Story est inspirée du mythique Roméo et Juliette, mais un mythe modernisé, où le romantique côtoie le sordide, quand on considère les bas quartiers hantés par les "immigrés" des mégalopoles d'une certaine époque, voire encore aujourd'hui, sur fond de trafic de marchandises tombées du camion, de produits contrefaits et de drogue. Autant dire rien de bien nouveau. Et c'est bien ça qui est stupéfiant, sans jeu de mots !

Un épiphénomène ? Sans doute. Et je ne suis pas en train de donner dans le cynisme ! L'épiphénomène c'est toute cette agitation suscitée par ce..., comment disent-ils déjà ?... fait-divers ? Ça s'appelle un "fait-divers". Détail remarquable : là où le meurtrier lambda a besoin de plusieurs dizaines de coups de couteau de boucherie pour venir à bout de sa victime, les jeunes surineurs d'aujourd'hui se contentent d'un seul coup, particulièrement bien placé, à se demander s'ils n'ont pas effectué un stage chez les nageurs de combat !

Même si je peux paraître cynique à certains, ces histoires de tueries entre adolescents ne me font pas rire. Et si j'ai passé autant de temps, depuis au moins 1994, à écrire à tant de maires et d'élus de tous bords, pour leur suggérer tellement de choses qui, malgré les myriades d'associations, n'étaient pas faites, c'est que je pensais avoir quelques raisons. Mais bon...

Alors, j'observe, un peu dubitatif, la nouvelle agitation médiatique suscitée par la nouvelle éruption volcanique intervenue entre bandes rivales d'Asnières et de Gennevilliers, "éruption volcanique" étant l'expression qui convient, avec des périodes de crise et des périodes de pause.

Comme une impresssion de déjà vu !


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Vous souvenez-vous du jeune Romuald ? C'était un jeune "black", autour de quinze ans, qui devait rentrer du gymnase où il venait de faire du sport, et s'est fait tirer comme un lapin depuis une voiture en circulation, par des gens qui ne le connaissaient même pas, mais qui voulaient faire un carton sur un habitant de ce quartier. De vrais barbares. Et en l'absence d'images de vidéo-surveillance et de témoins, l'enquête ne fut pas facile, mais à force de recoupements, la police a finir par mettre la main sur les auteurs du crime, qui eurent droit aux assises.

Bien entendu, la presse va en parler durant quelques jours, il va y avoir un gros déploiement de policiers en tenue, comme à Clichy-sous-Bois, comme à Villiers-le-Bel, comme à Corbeil-Essonnes-Evry-Courcouronnes et ailleurs, mais pas forcément pour les mêmes raisons..., ou plutôt si : toujours pour LA même raison, qui vous explique, a contrario, mais j'en parle largement sur d'autres pages de ce site, pourquoi, avec plus de cent quarante nationalités, la Cité Internationale Universitaire de Paris, sur le Boulevard Jourdan, est un havre de paix, même si - et les anciens s'en souviennent encore - l'endroit a connu quelques échauffourées violentes du temps des guerres d'Indochine puis lors de la révolution iranienne.

Il s'appelait "Samy", comme d'autres s'appellent Ryan, Kévin, Yann, Yannick, Brian... La mère s'appelle Nora et, comme aurait dit Eric Zemmour, c'est une "Arabe", comme si lui-même n'avait pas de sang arabe !


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"Un arrêté de couvre-feu pour les mineurs va être pris à partir de demain (ndlr: mercredi) dans certains quartiers d'Asnières et de Gennevilliers. Les zones et les horaires précis seront déterminés par les maires des deux villes", Sébastien Pietrasanta (PS) et Jacques Bourgoin (PCF), a indiqué Audrey Emery, porte-parole de la municipalité d'Asnières-sur-Seine."


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(...) Des jeunes de ces deux quartiers se vouent de longue date une animosité qui donne épisodiquement lieu à des violences. Après une période de calme, des rixes ont débuté dès vendredi entre bandes de ces quar­tiers juste sépa rés par un boulevard, à proximité de la sta tion de métro Asnières-Gennevilliers. Après la mort de Samy, sa mère a lancé un appel au calme et à un arrêt des affrontements dans une lettre lue lors d'une conférence de presse et diffusée sur Facebook.

"Appel au calme de Madame Nora Tebby, la mère du jeune Samy Hier soir, j’ai perdu mon fils Samy, âgé de 15 ans et demi. (…) La violence nous l’a enlevé. Cette violence criminelle doit cesser. Ce soir, avec la douleur qui est la mienne, je demande à tous les jeunes de stopper ces affrontements."

Faut-il s'étonner que les milieux "nationalistes" se mêlent du problème ?


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Nation-presse

Après un mort et un blessé, aujourd’hui sorti de l’hôpital, c’est la troisième victime de ces trois jours de guerre ethnique entre bandes de voyous qui agitent les environs de la station de métro des Courtilles (ligne 13). Entre 150 et 200 policiers sont présents sur les lieux, majoritairement des CRS. Quant aux interpellés de la nuit précédente, la plupart d’entre eux ont été remis en liberté… Voilà qui en dit long sur la volonté réelle des pouvoir publiques face à ce phénomène récurrent. Les coupables sont pourtant bien connus des services de police et de la justice qui ne cesse de les voir défiler au TGI de Nanterre tout au long de l’année, accumulant condamnations, plaintes et poursuites judiciaires à n’en plus finir, sans pour autant connaître les effets de l’application pleine et entière de la Loi. D’autant que derrière ces affrontements meurtriers, il y a la question centrale du contrôle d’un territoire dédié au trafic des stupéfiants. Tout le monde sait cela dans le nord des Hauts-de-Seine, mais peu entendent prendre à bras le corps cette question. Mieux vaut jouer à la politique de l’autruche ! Pendant ce temps, du côté de la mairie de Gennevilliers, on s’agite avec fébrilité : le maire communiste, allié aux verts et aux socialistes, est en campagne pour le renouvellement de son siège au Conseil général. Aussi, a-t-il tôt fait de faire rédiger, imprimer et distribuer avec les moyens de la Ville (donc avec l’argent du contribuable) un tract pleurnichard, aux couleurs de la République, appelant à la « mobilisation de tous, jeunes, parents, adultes, collectivités, Etat ». Du côté d’Asnières, la gesticulation des édiles locales n’a rien à envier à celle de Gennevilliers. Lundi, une marche silencieuse était organisée. Et chacun avait en tête une seule obsession : non pas que cette violence cesse et que les coupables soient sévèrement châtiés, mais surtout, surtout, que le Front National n’en profite pas dans les urnes ! Pour eux, c’est bien là l’essentiel.

Commentaires (lus sur le site nationpresse)

Philippe le 16 mars 2011 @ 9:39 le tsunami de la violence tribale et ethnique est en train de déferler en France qui ressemble désormais à une peau de léopard avec ses taches sombres de non-droit, grises de semi-droit et encore claires de droit !

Jean-Marie le 16 mars 2011 @ 9:47 J’y vois la preuve que tout cela est voulu, le chaos est voulu. Ce qui leur permettra, en fin de compte, de nous serrer la vis encore plus, le prétexte étant tout trouvé. Et avec l’approbation des vissés en prime. 

Je connais très bien Asnières (92), dont l'ancien maire, Manuel Aeschlimann, a eu les honneurs de la Une de l'Express (28.09.2006). Depuis, l'infortuné élu UMP a connu quelques problèmes d'inéligibilité... (Soit dit entre nous, la photo ci-dessous sent le bidonnage : un échiquier dont aucune pièce n'a bougé !).


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Quant à Gennevilliers, son "Luth", que traverse la ligne de bus 304 (une des plus longues que je connaisse !) est/fut une star des médias, à l'instar des Francs-Moisins, Tarterêts, Grande Borne, Quatre Mille et autres Minguettes. Je me souviens tout particulièrement d'une Marche du Siècle que Jean-Marie Cavada lui avait consacrée, nous devions être dans les années 80. Le Luth est un de ces énormes grands ensembles qu'il m'arrive d'arpenter, en levant le nez et en me disant intérieurement : "C'est fou ce qu'on pourrait faire ici comme animations socio-culturelles et éducatives !".

Alors, bien évidemment, je compatis à la douleur des élus de ces deux villes. Mais s'il n'y avait qu'eux ! Au fait, ce n'est pas pour faire du mauvais esprit, mais connaissant les capacités d'adaptation de nos sauvageons, il me semble que si on leur impose un couvre-feu, disons entre 22 heures et le lever du soleil, alors ils se tabasseront et se planteront des coups de couteau entre le lever du soleil et 22 heures, comme à Tolbiac, il y a quelques mois. Autant dire que la mesure est purement conjoncturelle et ne prêtera pas à conséquence, je le crains !

Il faut quand même dire que "Les Courtilles", c'est un quartier tout neuf, ou presque. Parce que la ligne 13 du métro ne venait pas jusque là et qu'elle a été rallongée (inauguration le 14 juin 2008), au grand bonheur des promoteurs immobiliers, des commerçants, et j'imagine, des élus.


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Mais le phénomène est bien connu : nouveau moyen de transport veut dire possibilités, pour tout un tas de gens, y compris les bandes de jeunes désoeuvrés, de se déplacer plus facilement et plus loin... Voyez, à Paris, les grands noeuds de communication que sont les stations RER de la Gare du Nord, de la Défense, Châtelet-les-Halles, Charles-de-Gaulle-Étoile, débouchant sur les Champs-Elysées, ainsi que les nouvelles lignes de métro à Toulouse ou le tramway à Strasbourg... Et voilà les Courtilles devenues une zone "sensible", à l'instar des quartiers commerçants de Sevran-Beaudottes, Corbeil-Essonnes-Evry-Courcouronnes et d'ailleurs.

délinquance délinquance

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Par ailleurs, Gennevilliers est connu pour son théâtre ainsi que pour sa médiathèque. Une belle réalisation assurément ; mais de belles médiathèques, la région parisienne n'en manque pas ! Le problème est quand de belles réalisations socio-culturelles sont systématiquement désertées par les populations auxquelles elles sont destinées : 25 %, c'est la proportion des Français qui fréquentent régulièrement une bibliothèque publique. C'est précisément une des raisons pour lesquelles je pensais - et pense toujours - qu'il devrait être possible d'aménager des bibliothèques et des salles de lecture au sein même de l'habitat social, pas à cinq cents mètres ou un kilomètre mais dedans, pour que les tours et barres d'habitation soient autre chose que des empilements de "cages à lapins" ! Et pour ce faire, il suffirait de s'inspirer de ce qui se fait déjà dans les résidences universitaires..., que tous nos responsables politiques (les moins riches en tout cas !) ont fréquentées, enfin, quand ils et elles étaient jeunes, c'est-à-dire qu'il y a bien longtemps !

Salles de travail à la cité Universitaire Jean-Zay (Antony/92)
antony antony

Alors, en attendant que la presse se trouve d'autres centres d'intérêt, entre un séisme et un tsunami au Japon et des soulèvements populaires dans le monde arabe, et dans l'attente d'autres coups de couteau mortels, ailleurs qu'à Gennevilliers-Asnières, je ne peux m'empêcher de souhaiter au nouveau maire (2008) socialiste d'Asnières (il se trouve que j'ai déjà écrit moult fois à celui de Gennevilliers !) que je suis particulièrement désolé que lui, comme d'autres, soit l'otage d'un parti politique, si estimable soit-il. Tant je suis persuadé que pas grand chose de grand, d'imaginatif ni de novateur ne sortira des partis politiques, car, depuis le temps, ça se saurait !

Pas des partis politiques français, en tout cas. La raison ? D'aucuns parlent de jacobinisme, moi je préfère parler de bonapartisme. Il se trouve simplement que je suis né et ai grandi dans une république bananière et que, de tous les pays européens que je connais - et j'en connais quelques-uns ! - c'est la France qui me rappelle le plus violemment le climat d'une république bananière, avec cet énorme appareil exécutif qui décide de tout ou presque.

Juste pour rire : que quelqu'un aille en Allemagne, Italie, Autriche ou Espagne... et m'y déniche l'équivalent d'un préfet de département ou de région ! Est-ce que quelqu'un pourrait m'expliquer à quoi servent ces fonctionnaires censés mettre sous tutelle des pouvoirs locaux élus par le peuple ? Dans quelle démocratie peut-on admettre que des élus du peuple puissent voir leurs prérogatives constestées par de simples (hauts) fonctionnaires ?

Du coup, tout le discours des politiques - à l'instar de Gérard Collomb, sénateur-maire de Lyon, que j'étais en train d'écouter sur une radio, tout en saisissant ces lignes [RMC, Les Grandes Gueules, 16 mars 2011] sonne creux... Du bla-bla et rien de plus ! Et je ne dois pas être le seul, si j'en juge par la montée du discrédit des partis traditionnels et par la poussée du populisme.

Non mais sans blague : à qui Gérard Collomb, né d'un père ouvrier métallurgiste, d'une mère femme de ménage, lui-même agrégé de lettres classiques, donc un pur produit de la méritocratie républicaine, va-t-il faire croire qu'il n'a pas de solution pour assurer une meilleure réussite scolaire à tous ces enfants d'ouvriers et de femmes de ménage qui ne s'en sortent pas à l'école, au collège, au lycée, et qui s'entassent dans les HLM de la banlieue lyonnaise et d'ailleurs, fournissant les gros bataillons de ces hordes de délinquants qui sont la source principale des problèmes de ce qu'on appelle les "cités sensibles" ? Je n'arrive pas à comprendre comment tant de maires, de droite et de gauche, bardés de diplômes de surcroît, peuvent se planter aussi massivement, comme s'ils le faisaient exprès ! En fait, je ne comprends que trop bien que prisonniers d'un carcan idéologique partisan, les élus s'interdisent toute liberté de pensée - ou alors, ils ne seraient pas dans un parti politique, où tout le monde est censé penser la même chose au même moment, sauf à se démettre ou à faire sécession ! -, du coup, restreignent considérablement le champ des solutions possibles à des problèmes tout de même pas si insurmontables que ça !

Prenons la question de la sécurité des centrales nucléaires relancée par cette catastrophe japonaise de mars 2011, consécutive à un séisme et à un tsunami dévastateurs. Je suis à peu près certain que les ingénieurs japonais ainsi que la communauté des techniciens de l'atome y viendront à bout, longtemps, bien longtemps, avant que les partis politiques de ce pays n'aient trouvé ne serait-ce que l'embryon d'un commencement de solution au problème des bandes ethniques qui s'affrontent à coups de couteau ou de tourne-vis et ont converti tant de banlieues en "cités à problèmes" !

C'est en tout cas ma conviction. Il suffit de voir le marasme des mal-logés depuis l'appel de l'hiver 54. Pour le reste...

... préparer la victoire de notre candidat (G. Collomb dixit). Et là, on se dit : "Ben voyons ! On se serait bien douté que c'était ça, le plus important : la politicaillerie, alors même que le petit peuple ne semble plus vouloir croire aux hommes providentiels !". Il est vrai que, depuis François Mitterrand, les socialistes se sont convertis au bonapartisme et ne jurent plus que par ce système politique inventé en France puis ré-importé d'Amérique du Sud en 1958-62. C'est dire s'ils (les socialistes et d'autres) ne sont pas près de comprendre que les élections législatives étaient la clé de tout, car, sans elles, vous ne gouvernez pas la France !

Tant d'inertie cérébrale, malgré tous les diplômes de l'enseignement supérieur !

En attendant, les braquages explosent un peu partout, notamment dans les bijouteries, y compris dans la bonne ville de monsieur Collomb, des braquages dont je suis persuadé que, compte tenu de l'excitation et de la violence incontrôlée de certains de leurs auteurs, ils impliquent un nombre croissant d'"amateurs", je pense à des jeunes de "cités sensibles", gros consommateurs de jeux vidéo.

Voyez la tentative de braquage sur le casino d'Uriage... Une vraie scène de jeu vidéo.

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Tiens, by the way, à propos...

 

Brésil

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Gennevilliers (France)

luth


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